
Le dirigeant d'extrême droite néerlandais Geert Wilders semble lundi avoir convaincu ses partenaires privilégiés pour la formation d'une coalition de continuer à discuter. Mais ses positions islamophobes et anti-UE sont de sérieuses "pierres d'achoppement" aux négociations, selon des informations ayant fuité dans les médias.
Ronald Plasterk, un ancien ministre, a discuté de manière intensive avec M. Wilders et d'autres chefs de partis à droite de l'échiquier, qui hésitent à rejoindre une coalition en raison des opinions les plus sensibles du chef de file de l'extrême droite néerlandaise.
Des éléments du rapport de M. Plasterk ont été divulgués par la radiodiffusion publique NOS et contiennent de bonnes et de mauvaises nouvelles pour M. Wilders.
La bonne nouvelle: ses partis privilégiés dans la formation d'une coalition auraient accepté de poursuivre les discussions.
Ensuite, les partis aborderont les questions de fond: peuvent-ils se mettre d’accord sur des politiques qui pourraient constituer un éventuel accord de coalition?
Viendra enfin la formation du gouvernement et la question épineuse de savoir si M. Wilders peut être Premier ministre après les propos qu'il a tenus sur les musulmans et l'Union européenne.
Lors de la prestation de serment des nouveaux députés, il a lancé aux journalistes:
Personne ne doit avoir peur de nous.
Ce n'est que si les obstacles sont surmontés que les discussions de fond sur la politique commenceront – un autre long processus – selon NOS.
'Ligne rouge'
Le dirigeant du PVV (37 sièges) souhaite former une coalition avec le Mouvement agriculteur-citoyen (BBB, sept sièges), le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) du Premier ministre sortant Mark Rutte (24 sièges) et le tout nouveau parti pro-réformes Nouveau Contrat Social (NSC, 20 sièges).
Son dernier gouvernement s'est effondré l'été dernier à cause de disputes internes sur l'immigration et il a annoncé qu'il quittait la politique après un record de 13 ans à la tête du pays.
Il a fallu 271 jours pour former le dernier gouvernement M. Rutte, un autre record.