Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse à la presse lors de la Conférence sur la reconstruction de l'Ukraine 2025 (URC2025) au Centre des congrès de Rome, le 10 juillet 2025.
Le Kremlin a salué vendredi comme un "signal positif" les propos du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'est dit favorable à une intensification des négociations entre Kiev et Moscou.
En effet, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a affirmé que la Russie soutenait cette dynamique.
"C'est un signal positif. Nous sommes tout à fait d'accord. En effet, nous aussi plaidons pour une accélération du processus de négociation",
a-t-il déclaré lors d'un point presse à Moscou.
Interrogé sur le déploiement de forces étrangères en Ukraine, Peskov a mis en garde : elles constitueraient une
"cible légitime"
pour l'armée russe.
Ainsi,
"toute installation militaire située sur le territoire ukrainien est une cible légitime pour nos forces",
a-t-il insisté.
Concernant les informations selon lesquelles l'UE aurait approuvé l'un des paquets de sanctions les plus sévères contre la Russie, le porte-parole a dénoncé une nouvelle manifestation de la politique hostile envers Moscou.
"Nous avons déjà dit à plusieurs reprises que nous considérons ces restrictions unilatérales comme illégales, et nous y sommes opposés",
a-t-il affirmé.
Il a toutefois précisé que la Russie s'était
"en quelque sorte immunisée contre les sanctions"
et s'était adaptée à vivre sous ce régime.
Enfin, réagissant aux propos du général américain Christopher Cavoli sur une possible prise de Kaliningrad, Peskov a dénoncé
"une nouvelle déclaration dans une série de discours hostiles et agressifs que nous entendons régulièrement de la part des responsables militaires européens".
Se penchant sur les déclarations du président américain Donald Trump exprimant sa déception quant au règlement ukrainien, Peskov a estimé qu'elles avaient
"peu d'importance pour la normalisation des relations entre Moscou et Washington".
La partie russe les considère comme des pistes de négociation distinctes, a-t-il indiqué.
"Ce sont des sujets différents. L'un concerne le règlement ukrainien, l'autre nos relations bilatérales, tous les irritants dans les liens bilatéraux et les problèmes accumulés, qui sont nombreux",
a expliqué le responsable.
"Un processus difficile est en cours pour sortir nos relations (entre la Russie et les États-Unis) d'un état plutôt déplorable. Ce processus est en soi difficile et long",
a-t-il ajouté.
Commentant les suggestions de députés russes selon lesquelles WhatsApp
"devrait se préparer à quitter le marché russe",
Peskov a déclaré que la plateforme avait des obligations en vertu de la loi russe.
"WhatsApp est généralement le service le plus populaire dans de nombreux pays, y compris en Russie. En termes de popularité, c'est le service numéro un. Comme tous les services, il a certainement certaines obligations au regard de la législation russe. Toutes les lois doivent être respectées",
a déclaré Peskov.
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