CEDH: la France condamne la Russie pour violations des droits de l'Homme en Ukraine

11:5412/07/2025, Cumartesi
MAJ: 12/07/2025, Cumartesi
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Cette photographie montre le bâtiment de la Cour européenne des droits de l'homme, à Strasbourg, dans l'est de la France, le 8 mai 2024.
Crédit Photo : SEBASTIEN BOZON / AFP
Cette photographie montre le bâtiment de la Cour européenne des droits de l'homme, à Strasbourg, dans l'est de la France, le 8 mai 2024.

La France condamne la Russie pour violations des droits de l'Homme en Ukraine, après la décision rendue mercredi 9 juillet 2025 par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

Par voie d'un communiqué publié ce vendredi, le porte-parole du Quai d'Orsay, Christophe Lemoine, a indiqué que la France
"prend note"
de cet arrêt qui reconnaît la responsabilité de Moscou dans des violations
"flagrantes et généralisées"
des droits humains depuis 2014 dans les territoires occupés et depuis l'invasion à grande échelle lancée en février 2022.

Le communiqué détaille que la Cour a mis en lumière un système organisé de crimes, incluant des
"attaques militaires indiscriminées, des exécutions sommaires, des actes de torture et en particulier l'usage du viol comme arme de guerre, des détentions illégales et arbitraires, des persécutions visant journalistes et groupes religieux, ainsi que le transfert organisé d'enfants vers la Russie pour y être adoptés".

Le Quai d'Orsay précise en outre :
"La France réitère sa ferme condamnation de la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine, conduite au mépris du droit international et qui s'accompagne de violations graves et systématiques des droits de l'Homme".

Cette réaction officielle intervient dans un climat de tensions accrues entre Paris et Moscou, renforcé par la prise de parole exceptionnelle ce 11 juillet 2025 du chef d'état-major des armées françaises, Thierry Burkhard.


Celui-ci a affirmé que
"le Kremlin a fait de la France une de ses cibles prioritaires",
ajoutant que la Russie considère la France comme
"principal adversaire en Europe".

Burkhard a décrit une menace multiforme allant des cyberattaques aux campagnes de désinformation, évoquant notamment les mises en scène de cercueils près de la Tour Eiffel et les rumeurs sur les punaises de lit durant les Jeux olympiques comme des exemples de guerre informationnelle.


Il a appelé à une
"prise de conscience"
face à un
"risque de guerre en Europe"
qui, selon lui,
"est déjà là",
et insisté sur la nécessité pour les Européens de renforcer leur capacité de défense collective.

Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une offensive militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l'échelle internationale, notamment de l'Union européenne et des États-Unis, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques à l'endroit de Moscou et un soutien militaire et financier à Kiev.


La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l'Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.


La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l'adoption d'un statut de
"neutralité totale",
ce que Kiev considère comme étant une
"ingérence dans sa souveraineté".

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