Ukraine, Gaza, Iran : Paris et Berlin affichent leur unité sur les crises internationales

Crédit Photo : Thomas SAMSON / AFP

Le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul (à gauche) et le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot s'adressent à la presse lors d'une conférence commune après une réunion entre les ministres français et allemand des Affaires étrangères au Quai d'Orsay, ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères, à Paris, le 18 juillet 2025.

Le chef de la Diplomatie française Jean-Noël Barrot et son homologue allemand Johann Wadephul ont affiché ce vendredi 18 juillet leur unité sur les grands dossiers internationaux lors d'une conférence de presse commune à Paris.

La rencontre intervient dans un contexte où la guerre en Ukraine se poursuit depuis février 2022, avec une intensification récente des frappes russes sur des infrastructures civiles et alors que Washington vient d'annoncer la fourniture de nouvelles armes de défense anti-aérienne à Kiev.

Jean-Noël Barrot a salué cette décision américaine, la qualifiant d'

"excellente nouvelle"

, tandis que les deux ministres ont exprimé leur

"détermination"

à soutenir l'Ukraine face à

"l'agression russe"

, réaffirmant le rôle central du tandem franco-allemand dans l'effort européen.

La situation humanitaire à Gaza s'est également imposée dans les échanges. Depuis le début de l'agression israélienne, suite à une attaque du Hamas en 2023, plus de 58 000 Palestiniens, des enfants et femmes pour la majorité, ont été tués et Israël est poursuivi devant la Cour internationale de Justice pour accusation de génocide.

Johann Wadephul a insisté sur la nécessité de mettre
"rapidement"
en place l'aide pour Gaza, dans un contexte humanitaire jugé dramatique par l'ONU, tandis que l'Allemagne reste un acteur clé du dossier, étant le deuxième fournisseur d'armes à Israël après les États-Unis.

Sur l'Iran, après douze jours de conflit direct avec Israël en juin dernier, Johann Wadephul a déclaré que

"l'Iran ne doit jamais se doter de l'arme nucléaire"

et a rappelé que le mécanisme de "snapback", permettant le rétablissement des sanctions internationales contre Téhéran, reste une

"option"

. Paris et Berlin se situent ainsi au cœur des efforts européens visant à maintenir la pression diplomatique sur Téhéran.

Enfin, interrogé sur la nouvelle crise commerciale provoquée par la décision du président des États-Unis Donald Trump d'imposer 30 % de droits de douane sur les importations européennes à compter du 1er août, Johann Wadephul a souligné que l'Union européenne devait maintenir son unité face à ces tensions.

Cette déclaration intervient alors que l'UE débat de possibles contre-mesures pour protéger son économie, tandis que l'Allemagne, fortement exposée, s'inquiète de l'impact potentiel sur sa croissance.

Sur la Chine, Johann Wadephul a également appelé Pékin à réduire les

"barrières"

commerciales, marquant la volonté de Berlin et Paris de défendre les intérêts économiques européens dans un contexte de relations commerciales déséquilibrées.