Crédit Photo : Omar AL-QATTAA / AFP
Des manifestants et des journalistes se rassemblent pour protester contre la faim dans le quartier Rimal de la ville de Gaza, le 19 juillet 2025.
La direction de l’AFP a annoncé son intention d’évacuer ses journalistes présents dans la bande de Gaza, suite à une alerte de l’association des journalistes concernant les risques de famine liés au blocus israélien et aux frappes aériennes.
“Leurs vies sont en danger. Nous appelons donc les autorités israéliennes à permettre leur évacuation immédiate, ainsi que celle de leurs familles”
, a déclaré l’agence de presse française lundi sur X, exprimant sa “profonde inquiétude” face à la “situation dramatique” à laquelle sont confrontés ses collaborateurs à Gaza.
L’AFP a rappelé avoir réussi à évacuer huit membres de son personnel et leurs familles entre janvier et avril 2024, et a assuré qu’elle prendrait les mêmes dispositions pour ses collaborateurs indépendants.
“Depuis des mois, nous assistons impuissants à la dégradation brutale de leurs conditions de vie. Leur situation est désormais insoutenable, malgré leur courage exemplaire, leur engagement professionnel et leur résilience”
, a ajouté la direction.
Cette décision intervient après un avertissement lancé par le Syndicat des journalistes de l’AFP (SDJ), qui a dénoncé la pénurie extrême de nourriture et les risques de famine auxquels font face les journalistes sur place.
“Depuis la création de l’AFP en août 1944, nous avons perdu des confrères dans des conflits, nous avons eu des blessés et des prisonniers. Mais aucun d’entre nous ne se souvient avoir vu un collègue mourir de faim”
, a écrit le SDJ sur X.
Depuis le 2 mars, Israël a fermé tous les points de passage vers Gaza, empêchant l’entrée de nourriture, de médicaments et d’aide humanitaire.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, cette politique de famine délibérée aurait causé, depuis octobre 2023, la mort de 86 Palestiniens, dont 76 enfants, des suites de la faim et de la malnutrition.
#AFP
#Gaza
#journalists
#starvation