Crédit Photo : Nhac NGUYEN, Gavriil GRIGOROV / POOL/AFP
Cette combinaison d'images créée le 12 mai 2025 montre une photographie diffusée par l'agence d'État russe Sputnik montrant le président russe Vladimir Poutine lors d'une interview accordée à l'agence de presse RIA Novosti au Kremlin à Moscou le 12 mars 2024 et une photo du président ukrainien Volodymyr Zelensky lors du 21e sommet du dialogue Shangri-La à l'hôtel Shangri-La à Singapour le 2 juin 2024.
Kiev a estimé mardi que l'absence de Vladimir Poutine aux négociations ukraino-russes prévues jeudi à Istanbul, où doit se rendre Volodymyr Zelensky, serait le "signal ultime" que Moscou ne veut pas arrêter la guerre.
Depuis deux jours, le Kremlin maintient le flou sur la composition de la délégation russe - et une possible présence du président russe - lors de ces pourparlers qui constitueraient les premières discussions directes entre Kiev et Moscou depuis le printemps 2022, au début de l'invasion russe de l'Ukraine.
"Je pense que si Vladimir Poutine refuse de se rendre en Türkiye, ce sera le signal ultime que la Russie ne veut pas mettre fin à cette guerre, qu'elle n'est pas disposée à négocier"
, a déclaré Andriï Iermak, le bras droit de M. Zelensky, dans un communiqué de la présidence ukrainienne.
"Si la Russie refuse de négocier, les États-Unis et le monde entier doivent réagir fermement : nouvelles sanctions contre la Russie et renforcement de l'aide militaire à l'Ukraine"
, a-t-il également affirmé.
Les alliés européens de Kiev avaient enjoint Vladimir Poutine à accepter un cessez-le-feu de 30 jours à partir du 12 mai. Le président russe s'est, tout en ignorant cet appel, s'est ensuite déclaré prêt samedi à des discussions
entre Russes et Ukrainiens le 15 mai à Istanbul. Volodymyr Zelensky a répondu en proposant de rencontrer M. Poutine
dans cette même ville.
Mais le Kremlin, pour le deuxième jour consécutif, s'est refusé à tout commentaire sur cette invitation du président ukrainien.
"La partie russe continue de se préparer aux négociations qui doivent avoir lieu jeudi. C'est tout ce que nous pouvons dire. Pour l'heure, nous ne prévoyons pas de commenter davantage",
a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Interrogé sur la composition de l'équipe de négociation russe, M. Peskov a également botté en touche : "Dès que le président le jugera nécessaire, nous l'annoncerons".
Le président Donald Trump, en déplacement au Moyen-Orient mardi, a exhorté lundi les deux dirigeants à participer aux négociations et a expliqué qu'il
de se rendre aussi en Türkiye pour ces éventuelles discussions russo-ukrainiennes.
De tels pourparlers directs seraient inédits depuis les premiers mois de l'invasion russe 2022, quand des discussions entre négociateurs russes et ukrainiens avaient échoué à mettre fin à cette guerre meurtrière.
Vladimir Poutine avait proposé ces négociations dans une déclaration intervenue tard dans la nuit de samedi à dimanche en première réponse à l'ultimatum posé par les partenaires de l'Ukraine.
En visite à Kiev samedi, les dirigeants français, britannique, allemand et polonais ont menacé le chef du Kremlin de
en cas de refus d'un cessez-le-feu total et inconditionnel de 30 jours à compter de lundi.
Une initiative soutenue par Washington, dans un rare alignement sur le dossier ukrainien.
Moscou a rejeté lundi comme un
cet appel à un cessez-le-feu.
"Le langage des ultimatums est inacceptable pour la Russie, il ne convient pas. On ne peut pas parler ainsi à la Russie"
, avait taclé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Samedi, Vladimir Poutine n'avait
que l'idée d'un cessez-le-feu soit discutée lors des pourparlers d'Istanbul, mais il avait souligné que ces derniers devaient, selon lui, d'abord porter sur
"les causes profondes du conflit".
Ces
renvoient aux griefs présumés de Moscou à l'égard de Kiev et de l'Occident, que la Russie a invoqués pour justifier son invasion.
Il s'agit notamment de l'objectif du Kremlin de démilitariser l'Ukraine, d'y protéger les
et de s'opposer à une adhésion de Kiev à l'OTAN, que Moscou présente comme une menace existentielle pour sa sécurité.
L'Ukraine et ses alliés européens rejettent ces revendications, en affirmant que l'armée russe, qui occupe toujours 20% du territoire ukrainien, mène un conflit de type impérialiste dans cette ex-république soviétique.
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