Les inondations dévastatrices au Brésil ont déjà causé 100 décès, et les opérations de secours sont perturbées par les conditions météorologiques.
Dans l'État du Rio Grande do Sul, une région agricole prospère, les scènes de désolation se succèdent.
Porto Alegre (environ 1,4 million d'habitants) et plus de 400 localités ont été frappées par ces intempéries d'une violence exceptionnelle, obligeant plus de 163 000 personnes à fuir leur domicile.
Des volontaires sont sortis au matin sur de petites embarcations ou des jet-skis pour parcourir les rues inondées et évacuer les habitants toujours piégés par les eaux, mais aussi ceux qui rechignent à quitter leur maison par peur de cambriolages.
Mais le retour de la pluie a coupé court aux opérations de sauvetage. Près du stade de foot inondé de l'équipe locale de Grêmio, où s'est improvisée une zone de débarquement pour les évacués, les volontaires ont dû remiser leurs embarcations.
Odeurs nauséabondes sur Porto Alegre
Une dizaine de jours après le début des pluies, l'odeur est nauséabonde à Porto Alegre à cause des eaux stagnantes qui ressemblent parfois à des décharges à ciel ouvert.
Dans le sud de l'État, les inondations doivent atteindre des proportions graves dans les prochains jours en raison du volume d'eau colossal dans le Guaiba et d'autres fleuves, a averti le site spécialisé MetSul Meteorologia.
Parallèlement, de premières évaluations des dégâts matériels sont établies.
Les pertes économiques atteignent 6,3 milliards de réais (environ 1,1 milliard d'euros), selon les projections de cet organe. Les dégâts subis par les écoles, hôpitaux et mairies sont évalués à 351 millions de réais (64 millions d'euros).
Importations de riz
Après la fermeture de l'aéroport de Porto Alegre inondé, la base militaire de Canoas située en périphérie a été mobilisée pour accueillir des vols commerciaux pour le transport de l'aide et de passagers, a annoncé l'armée de l'air.
Selon le maire de Porto Alegre, Sebastian Melo, les autorités travaillent aussi à construire un corridor humanitaire entre la ville et sa région, un point-clé pour l'approvisionnement de la cité, où manque déjà l'eau potable.