
Le constructeur Volkswagen, fleuron en crise de l'industrie allemande, a fait état vendredi d'une chute de plus d'un tiers de son bénéfice net au deuxième trimestre, en raison notamment de la hausse des droits de douane américains, qui l'a conduit à abaisser ses prévisions annuelles.
Le groupe aux dix marques automobiles (VW, Skoda, Porsche...), premier constructeur européen, a dégagé un bénéfice de 2,3 milliards d'euros, en baisse de 36,3 % sur un an entre avril et juin, a-t-il indiqué dans un communiqué.
C'est un peu mieux que ce que prévoyait le consensus des experts interrogés par la plateforme financière FactSet, qui tablait sur un résultat net divisé par deux.
Mais plusieurs facteurs ont contribué à la baisse de la marge opérationnelle du constructeur, qui atteint seulement 4,7 %, contre 6,5 % à la même période l'an dernier.
La bonne forme de ce marché avait permis l'an dernier de compenser en partie la chute de ses ventes en Chine, où le groupe a longtemps réalisé plus d'un tiers de ses ventes.
Mais ce trimestre, le volume de véhicules livrés aux concessionnaires américains a chuté de 16,2 %.
Le résultat a également été plombé par les provisions nécessaires pour la restructuration des marques Audi et VW en difficulté, et de Cariad, son unité de logiciels, ainsi que par les charges liées aux objectifs d'émissions de CO2 de l'Union européenne, ajoute le communiqué.
Enfin, la forte hausse de ses ventes de véhicules électriques (+37,6 %), moins rentables en raison du coût encore élevé des batteries, a également eu un impact sur les marges.
Sans compter les droits de douane et les frais liés aux restructurations, la rentabilité opérationnelle des ventes s'établirait à 5,6 %, d'après Volkswagen.