Airbags Takata: le gouvernement français ordonne l'immobilisation de 800.000 véhicules supplémentaires, soit 1,7 million au total

10:4525/06/2025, Çarşamba
AFP
Le scandale des airbags Takata à l’origine de plusieurs décès et blessures graves dans le monde secoue l’industrie automobile.
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Le scandale des airbags Takata à l’origine de plusieurs décès et blessures graves dans le monde secoue l’industrie automobile.

À quelques semaines du grand chassé-croisé estival, le gouvernement français a ordonné l'immobilisation de 800.000 véhicules supplémentaires équipés d’airbags Takata jugés à risque, portant le total à 1,7 million de voitures désormais interdites de rouler en France.

Depuis 2014, le scandale des airbags Takata – à l’origine de plusieurs décès et blessures graves dans le monde – secoue l’industrie automobile. Les airbags incriminés, utilisant du nitrate d’ammonium sans dessiccant, peuvent exploser en projetant des fragments métalliques, notamment sous des climats chauds et humides.


Extension du rappel à tout le territoire


Sont concernées toutes les voitures équipées de ces airbags:


  • en Corse et Outre-mer;
  • avant 2011 en métropole hors Corse.

Le ministère des Transports a parallèlement ordonné un rappel général de 600.000 véhicules supplémentaires à l’échelle nationale. Au total, ce sont désormais 2,5 millions de voitures visées par un rappel, dont 1,7 million faisant l’objet d’un
“stop drive”
–une obligation légale d'immobilisation.

"Cette décision vise à adresser un message clair et ferme aux constructeurs, tout en incitant les propriétaires concernés à faire vérifier leur véhicule dès que possible"
, indique le ministère dans un communiqué.

Le 17 juin, Citroën avait déjà été sommé d'immobiliser tous ses modèles C3 et DS3, quelle que soit leur date de fabrication, soit 100.000 véhicules de plus.


Drame à Reims et bilan humain


Cette intensification des mesures intervient après un accident mortel survenu le 11 juin à Reims, où une femme de 36 ans a été tuée par l’explosion de son airbag. Une adolescente de 13 ans, passagère à l’arrière, a été légèrement blessée.

C’est le deuxième décès enregistré en métropole lié à ces airbags, portant le bilan total à 18 morts et 25 blessés, dont 16 décès et 24 blessés dans les Outre-mer, selon le ministère.


Vers un durcissement des règles d’homologation


Le ministre des Transports Philippe Tabarot, qui s’est emparé du dossier dès son arrivée au gouvernement, a défendu au niveau européen un renforcement des normes d’homologation des airbags. Une mission d’inspection a également été lancée en février et devrait rendre ses conclusions prochainement.

En parallèle, un arrêté gouvernemental prévoit que les automobilistes concernés par un
“stop drive”
pourront:

  • bénéficier d’un véhicule de courtoisie ou d’une prise en charge locative;
  • disposer de délais garantis pour la réparation ;
  • profiter d’un stock minimum d’airbags disponibles.

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