Le nouveau problème mondial: la gestion de l’eau et l'Afrique

18:0227/08/2025, mercredi
MAJ: 27/08/2025, mercredi
Ömer Faruk Doğan

Selon les données de recherche de deux institutions majeures de l’ONU, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF, une personne sur quatre dans le monde n’a pas un accès sûr à l’eau potable. En d’autres termes, un quart de l’humanité ne peut consommer de l’eau saine. Le monde est malheureusement entré dans le nouveau siècle avec de nombreux problèmes internationaux : guerres, pandémies, grandes crises économiques, crimes contre l’humanité, conflits régionaux. Mais parmi ces défis, la

Selon les données de recherche de deux institutions majeures de l’ONU, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF, une personne sur quatre dans le monde n’a pas un accès sûr à l’eau potable. En d’autres termes, un quart de l’humanité ne peut consommer de l’eau saine.


Le monde est malheureusement entré dans le nouveau siècle avec de nombreux problèmes internationaux : guerres, pandémies, grandes crises économiques, crimes contre l’humanité, conflits régionaux. Mais parmi ces défis, la question de l’
"eau"
apparaît comme l’un des enjeux appelés à affecter l’ensemble de l’humanité dans les années à venir.

Jusqu'à présent, nous avons toujours connu le problème de l'eau associé à l'Afrique, que l'Occident qualifiait de
"continent noir".
Cependant, aujourd'hui, la question de l'eau se présente comme un enjeu international majeur nécessitant des solutions sérieuses. Les problèmes secondaires qui pourraient en découler risquent, si des solutions réalistes ne sont pas mises en œuvre et qu’une approche nouvelle et spécifique de la consommation de l’eau n’est pas adoptée, de devenir l’un des défis les plus importants auxquels l’humanité pourrait être confrontée.

Le monde peut vivre de manière complexe et paradoxale, à la fois des catastrophes naturelles telles les inondations et les crues, tout en étant confronté simultanément à la pénurie d’eau. Les ressources naturelles, exploitées parfois de manière inconsidérée par l’humanité,, la pollution environnementale et, en fin de compte, le changement climatique qu’elles provoquent commencent à se faire sentir, notamment dans le domaine le plus vital pour l’homme, à savoir l’eau.


Les vastes incendies de forêt, qui touchent de nombreuses régions du monde, constituent également un facteur aggravant la crise de l’eau. Sur la base des données disponibles, les deux principales agences de l’ONU estiment que l’objectif d’accès universel à l’eau d’ici 2030 pourrait devenir
"de plus en plus difficile à atteindre"
et que des milliards de personnes pourraient être exposées à nouveau aux risques de maladies épidémiques rencontrés par le passé.

Dans un communiqué publié le mardi 26 août, ces deux agences de l’ONU ont indiqué qu’en 2024, 106 millions de personnes dépendront encore des eaux de surface issues de rivières, d’étangs et de canaux pour leur survie. Elles ont souligné que, si les progrès escomptés dans le cadre du programme "Accès à une eau saine et hygiénique" (WASH) de l’ONU ne sont pas réalisés, des milliards de personnes seront exposées à un risque accru de maladies.


L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) souligne pour sa part que
"l’eau, la santé et l’hygiène ne sont pas un privilège, c’est un droit humain fondamental"
, insistant sur la nécessité absolue d’accélérer les efforts dans ce domaine.

Selon le rapport publié, depuis 2015, 961 millions de personnes ont obtenu un accès à une eau potable gérée de manière sécurisée, faisant passer le taux mondial d’accès à l’eau potable de 68 % à 74 %. De plus, 61 millions de personnes ont été protégées de l’utilisation d’eaux de surface très risquées pour la consommation, ce qui a porté le nombre de pays concernés de 142 à 154. Bien que ces données puissent être considérées comme un progrès partiel en matière d’utilisation saine de l’eau, le problème reste significatif et de nombreuses mesures sérieuses doivent encore être prises pour le résoudre à sa source.


En effet, ce sont surtout les enfants qui en subissent les conséquences négatives: lorsqu’ils n’ont pas accès à une eau propre, saine et hygiénique, leur santé, leur éducation et leur avenir sont clairement mis en danger.


Notre pays bénéficie, en termes de ressources en eau, d’une situation relativement plus favorable que de nombreux autres pays régionaux et mondiaux. Cependant, le changement climatique et l’évolution significative du régime des précipitations vers des périodes beaucoup plus sèches affectent fortement notre pays, tout comme les pays d’Afrique du Nord. La situation n’a pas encore atteint un niveau de risque élevé.


Cependant, si nous ne parvenons pas à développer une sensibilisation sociale particulière à l’usage et à la gestion de l’eau, il faudra reconnaître que nous nous approchons d’un processus à la fois risqué et problématique. Nos institutions compétentes déploient de grands efforts en construisant de nouveaux bassins et barrages afin de répondre au mieux à nos besoins futurs en eau.


Le problème auquel est confrontée la République turque de Chypre du Nord relève également de la responsabilité d’Ankara, et des progrès significatifs ont été réalisés dans sa résolution. Il convient de souligner que l’eau, qui devrait également contribuer à l’instauration d’une paix sociale bilatérale sur l’île dans les années à venir, possède un potentiel suffisant pour répondre aux besoins des deux communautés grâce aux projets de transfert d’eau actuellement en phase de finalisation, ce qui est d’une importance capitale pour l’avenir de l’île.


Par ailleurs, l’Afrique, dont les ressources et les possibilités ont toujours été exploitées par d’autres pays, se distingue par sa situation particulièrement notable en matière d’eau. En réalité, une partie importante des ressources hydriques mondiales se trouve sur le continent africain. Les plus grands fleuves du monde, tels que le Sanaga et le Nil, possèdent un débit si important qu’ils pourraient alimenter une grande partie de l’Afrique.


Il existe un potentiel important tant pour l’agriculture que pour l’eau potable, mais, comme dans de nombreux autres domaines, les Africains innocents et opprimés se retrouvent presque laissés à eux-mêmes.


Malgré l’abondance de l’eau en Afrique, l’une des principales raisons de la grave pénurie d’eau réside dans l’absence d’une gestion professionnelle des ressources hydriques. Le continent est confronté à des problèmes particulièrement importants pour l’accès à une eau propre et saine.


En effet, l’espérance de vie sur le continent africain est la plus faible au monde. Cela s’explique, en partie, non seulement par les difficultés d’accès à l’eau potable, mais aussi par d’autres facteurs qui contribuent à un taux de mortalité infantile très élevé.


On ne peut pas encore dire que l’eau disponible qui s’écoule vers les mers et les océans en Afrique soit sous contrôle. Ainsi, en Afrique centrale, le fleuve Sanaga, l’un des plus grands fleuves du monde, pourrait non seulement satisfaire les besoins en eau potable de toute l’Afrique subsaharienne, mais également répondre aux besoins électriques de la région grâce aux barrages.


Cependant, aucun projet de grande envergure similaire à notre projet GAP n’a encore été envisagé ni réellement implanté dans la région. Cela constitue l’un des indicateurs les plus importants du besoin considérable de la région en expertise turque en ingénierie et en construction.


Il faut également mentionner nos ONG qui, bien intentionnées mais utilisant des méthodes inappropriées, causent des dommages à la région. Creuser des puits en Afrique par compassion humanitaire est une approche noble, mais une attitude amateur, l’absence de connaissances, d’expérience et d’une gestion professionnelle de l’eau, ainsi que des méthodes rudimentaires visant uniquement à minimiser les coûts et à multiplier le nombre de puits, entraînent la déformation des nappes phréatiques. Ces puits, ouverts en très peu de temps, six mois ou un an, peuvent s’assécher rapidement et transformer l’Afrique subsaharienne en véritable
"cimetière de puits".

À ce sujet, il est essentiel que nos ONG bénéficient de l’expérience et du savoir-faire de nos institutions dans une approche très professionnelle, et que les ressources limitées des habitants d’Anatolie puissent contribuer de manière significative à l’accès des enfants de la région à une eau potable. Cette question occupe donc une place importante à la fois dans l’agenda régional et national. Il est nécessaire que nos institutions guident les ONG, leur fournissent une formation sérieuse, et que nos concitoyens recherchent des ONG compétentes afin de garantir une utilisation efficace de leurs ressources.


Dans la vision du nouveau Siècle de la Turkiye, la solution ne semble pouvoir émerger, non seulement pour la Turkiye, mais aussi pour l’Afrique, que grâce à l’approche humanitaire et pacifique du peuple d’Anatolie. Notre expertise professionnelle sur l’eau, besoin fondamental et incontournable de la vie humaine, offre la possibilité de résoudre un problème majeur tant pour notre pays que pour l’Afrique.


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