Côte d'Ivoire: un infirmier condamné à trois ans de prison pour un commentaire sur Facebook visant le président

15:4722/07/2025, mardi
AFP
L'infirmier est l'auteur d'un "commentaire extrêmement outrageant sur les réseaux sociaux à l'endroit d'une institution de la République".
Crédit Photo : X /
L'infirmier est l'auteur d'un "commentaire extrêmement outrageant sur les réseaux sociaux à l'endroit d'une institution de la République".

Un infirmier ivoirien a été condamné à trois ans de prison ferme pour un commentaire "outrageant" publié sur les réseaux sociaux visant le président Alassane Ouattara, a indiqué le procureur de la République d'Abidjan dans un communiqué.

A quelques semaines de l'élection présidentielle, les condamnations de voix dissonantes se multiplient. Depuis début juin, six responsables de jeunesse du principal parti d'opposition ont été arrêtés, notamment pour avoir appelé à la mobilisation dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.


Tokpa Flan Japhet, un infirmier de 43 ans,
"a été jugé et condamné le 18 juillet à 36 mois d'emprisonnement ferme et à 5 millions d'amende (7.622 euros, ndlr), en dépit de sa demande de pardon"
, a indiqué le procureur de la République dans un communiqué lundi.

Selon la même source, il est l'auteur d'un
"commentaire extrêmement outrageant sur les réseaux sociaux à l'endroit d'une institution de la République".

Sur le réseau social Facebook, l'infirmier déclarait que si la mère du président avait
"avorté"
, elle
"aurait sauvé l'Afrique".

"Ni le repentir (...) ni la demande de pardon n'ont un effet sur la réalité des infractions"
, a affirmé le procureur d'Abidjan Oumar Braman Koné.

Le magistrat
"met encore une fois en garde tous les auteurs de dérives langagières sur les réseaux sociaux (...) qu'ils soient en Côte d'Ivoire ou à l'extérieur du pays".

Un autre homme, Moussa Diakaté, a été interpelé après avoir publié une vidéo où il
"profère des menaces de mort contre les partisans d'un groupement politique",
indique le procureur. Il doit être déféré au parquet mardi.

La Côte d'Ivoire a plusieurs fois connu des violences lors de périodes électorales. Fin 2010 et début 2011, l'élection de l'actuel président Alassane Ouattara, contestée par son rival Laurent Gbagbo, avait fait environ 3.000 morts.

Quatre figures de l'opposition, dont l'ancien président Laurent Gbagbo (2000-2011), ont été exclues de la course à la présidentielle du 25 octobre par des décisions de justice.


De son côté, le président Alassane Ouattara laisse planer le doute sur sa candidature à un quatrième mandat.


A lire également:






#CôteIvoire
#internet
#procès