
Le ministère de la Santé de la bande de Gaza a annoncé lundi qu’au moins 95 civils ont été tués par les tirs de l’armée israélienne alors qu’ils attendaient une distribution d’aide humanitaire dans des sites gérés par les États-Unis, au cours des dernières 24 heures.
Depuis le 2 mars, Israël a fermé l’ensemble des points de passage vers Gaza, bloquant l’entrée de l’aide humanitaire et aggravant la crise alimentaire.
Les données fournies par le ministère de la Santé indiquent qu’à partir du 27 mai, plus de 1 020 personnes cherchant de l’aide ont été tuées et plus de 6 500 blessées par les tirs israéliens dans les zones de distribution. Ces lieux, mis en place dans le cadre du mécanisme israélien de livraison d’aide, sont décrits par des responsables onusiens et des ONG comme de véritables “pièges mortels”.
Les attaques israéliennes ont tué près de 59 000 Palestiniens depuis octobre, selon les autorités locales, en majorité des femmes et des enfants. Les bombardements incessants ont transformé Gaza en champ de ruines, détruit la quasi-totalité du système de santé, et provoqué des conditions humanitaires extrêmes proches de la famine.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également poursuivi pour “crime de génocide” devant la Cour internationale de justice (CIJ), en lien avec la guerre qu’il mène contre la bande de Gaza.