L’Afrique "a besoin" de jouir de l’exploitation de ses ressources naturelles pour sortir de la pauvreté.
Qualifiée de continent le moins développé du monde, l’Afrique dispose pourtant de réserves importantes en pétrole, en gaz et en minéraux. Ce n’est pas le fruit du hasard dans un contexte où le changement climatique fait partie des concepts saillants de l’actualité.
La ministre sénégalaise du Pétrole et des Energies s’exprimait à l’ouverture de la vingtième édition du Salon international de l’énergie et du pétrole en Afrique (Siepa). Ce rendez-vous de deux jours, organisé par l’Association sénégalaise pour le développement de l’énergie en Afrique (Asdea) et l’Association pour le développement de l’énergie en Afrique (Adea), a réuni ce mardi à Dakar d’éminents experts africains et du monde gravitant autour de l’énergie et du secteur pétro-gazier.
Le Sénégal dispose d’immenses champs pétro-gaziers. Découvertes en 2014 aux larges de Dakar dans le bloc de Sangomar Profond, les réserves du champ SNE-1 sont évaluées par exemple entre 346 et 998 millions de barils de pétrole. Le gisement gazier Grand Tortue, situé à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie, contient pour sa part des réserves estimées à 560 milliards de mètres cubes et devrait rapporter plusieurs milliards de dollars de bénéfices aux deux pays voisins.
Indicateur du développement
Les travaux de l’édition 2023 du Siepa reposent sur plusieurs panels ce mardi allant des attentes des Etats africains sur le défi mondial de l’énergie aux stratégies des compagnies pétrolières face à la transformation du paysage énergétique, en passant par les défis de l’aval pétrolier et gazier et le rôle du contenu local dans l’industrie pétro-gazière.
Les intervenants, composés entre autres de spécialistes et d’anciens directeurs généraux de sociétés publiques d’électricité et de raffinage du pétrole, poursuivront les débats mercredi sur la chaîne de valeur et la gouvernance du secteur des hydrocarbures, l’accès aux financements, le rôle du gaz et des énergies renouvelables dans le développement des capacités de production, l’évolution des marchés de l’électricité et le rôle des institutionnels et des banques.