
Les Groenlandais votent ce mardi pour élire leur Parlement, alors que l'indépendance et l'intérêt de Donald Trump pour l'île sont au cœur des débats.
Les citoyens du Groenland se rendent aux urnes ce mardi, l'indépendance étant un thème clé de la campagne, alors que l'ancien président américain Donald Trump cherche à prendre le contrôle de cette île riche en minéraux, un territoire du Danemark.
Les électeurs de la plus grande île du monde, qui compte environ 56 000 habitants, votent pour élire les législateurs des 31 sièges du Parlement, l'Inatsisartut.
Les bureaux de vote ouvrent à 11 heures (GMT) et ferment à 19 heures. Aucun sondage à la sortie des urnes n'est prévu.
Seize sièges sont nécessaires pour obtenir la majorité à la Chambre, où les membres sont élus pour quatre ans à la représentation proportionnelle. Six grands partis sont en lice.
Le Groenland est actuellement dirigé par une coalition entre le parti de gauche Inuit Ataqatigiit, du Premier ministre Mute Egede, et le parti social-démocrate Siumut, d'Erik Jensen. Ces deux partis contrôlent respectivement 12 et 10 sièges.
L'opposition est composée du parti Naleraq de Pele Broberg (quatre sièges), du parti Demokraatit de Jens Frederik Nielsen (trois sièges) et du parti Atassut d'Aqqalu Jerimiassen (deux sièges).
Selon un sondage réalisé en janvier par l'agence de recherche Verian, le parti Inuit Ataqatigiit d'Egede pourrait obtenir environ 31 % des voix et le Siumut environ 9 %.
Ces élections devraient être les plus suivies de l'histoire de l'île, en raison de l'intérêt renouvelé de Donald Trump pour le Groenland.
Cependant, ni le Danemark ni le Groenland ne souhaitent donner leur feu vert à une éventuelle prise de contrôle américaine, comme ils l'ont exprimé à plusieurs reprises.
En 2008, un référendum a été organisé, au cours duquel 75,5 % des électeurs ont approuvé la loi sur l'autonomie, entrée en vigueur le 21 juin 2009. Cette loi accorde au Groenland une plus grande autonomie au sein du Royaume du Danemark, tout en maintenant le contrôle danois sur la politique étrangère, la défense et la sécurité.