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Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, se prépare à signer un accord bilatéral lors d'une cérémonie au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé ses compatriotes à ne pas se rendre en Iran et, pour ceux qui sont de passage, à quitter ce territoire.
Barrot était auditionné, mercredi, par la Commission des affaires étrangères du Sénat, concernant l'action diplomatique de la France au cours des 100 dernier jours et ses projections pour les 100 prochains jours.
Le ministre a exposé les actions menées pour la libération des otages français en Iran, en l'occurrence Olivier Grondeau libéré le 17 mars et Jaques Paris et Césile Cohler toujours en détention.
"Pour les libérer, nous allons accentuer la pression sur le régime iranien. Nous allons adopter lundi prochain à Luxemburg des sanctions européennes additionnelles contre les responsables iraniens de la politique d'otage d'Etat"
, a-t-il annoncé.
"Et puis, face aux violation inacceptables des droits de nos otages à la protection consulaire, nous sommes en train de préparer une plainte contre l'Iran devant la Cour internationale de justice, pour violation du droit à la protection consulaire"
, a-t-il poursuivi.
Il a dans cet ordre d'idées appelé
"l'ensemble des Français à ne pas se rendre en Iran"
et, pour ceux qui sont de passage en Iran
"à quitter le territoire (...) pour ne pas prendre le risque d'être détenu arbitrairement"
, a-t-il soutenu.
Dans son exposé, le chef de la diplomatie française a évoqué le programme nucléaire iranien.
L'Iran ne doit jamais se doter de l'arme nucléaire.
"Il faut parvenir à un accord qui contraigne durablement et de façon vérifiable le programme nucléaire iranien"
, a-t-il insisté, rappelant l'expiration, dans quelques mois, de l'accord conclu en 2015 et,
"en cas d'échec, une confrontation militaire apparaitrait presque inévitable, ce qui déstabiliserait durement la région",
a-t-il prévenu.
Lors de son intervention, le ministre français des Affaires étrangères a rappelé les positions de la France sur plusieurs dossiers internationaux, dont la guerre en Ukraine, le conflit au Moyen-Orient, la récente guerre commerciale lancée par le président américain, la situation dans les Grand Lacs et la cyber criminalité transfrontalière dont la France est confrontée.