
Lundi, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, figure de l’extrême droite, s’est rendu sur l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est occupée, dans un geste symbolique marquant ce que les autorités israéliennes appellent le “Jour de Jérusalem”, célébrant la prise de la ville en 1967.
Il était accompagné de plusieurs responsables israéliens, dont Yitzhak Wasserlauf, ministre du Néguev, de la Galilée et de la Résilience nationale, ainsi que du député Yitzhak Kroizer.
Depuis le début de la matinée, plus de 1 400 colons israéliens sont entrés dans le complexe sous haute protection policière, nombre d’entre eux ayant accompli des rituels jugés provocateurs par les fidèles musulmans.
Depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, le 7 octobre 2023, les autorités israéliennes ont drastiquement limité l’accès des Palestiniens de Palestine occupée à Jérusalem-Est. Les Palestiniens considèrent ces mesures comme faisant partie d’une stratégie plus large visant à “judaïser” Jérusalem-Est et à effacer son caractère arabe et islamique.
Depuis 2003, Israël autorise quotidiennement (sauf le vendredi et le samedi) l’accès de colons juifs au site d’Al-Aqsa, un lieu saint majeur pour l’islam, troisième en importance après La Mecque et Médine. Les Juifs appellent cette zone le “Mont du Temple”, affirmant qu’elle abritait jadis les anciens temples juifs.
Israël a occupé Jérusalem-Est durant la guerre de 1967, avant d’annexer la ville en 1980. Cette annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.