
Le Pakistan et le Bangladesh ont renoué jeudi avec des discussions diplomatiques de haut niveau, après 15 ans d’interruption. Cette reprise des Foreign Office Consultations s’est déroulée à Dacca, dans un contexte de transition politique au Bangladesh marqué par la chute de l’ex-Première ministre Sheikh Hasina. La secrétaire pakistanaise aux Affaires étrangères, Amna Baloch, a conduit la délégation pakistanaise et rencontré plusieurs responsables bangladais, dont le chef du gouvernement de transition, Muhammad Yunus. Cette relance diplomatique ouvre la voie à un possible rapprochement économique entre les deux pays d’Asie du Sud, historiquement séparés depuis 1971. La visite d’Amna Baloch précède celle attendue du ministre pakistanais des Affaires étrangères, Ishaq Dar.
Le Pakistan et le Bangladesh ont relancé jeudi leurs discussions diplomatiques de haut niveau après 15 ans d'interruption, avec pour objectif de renforcer leurs relations bilatérales et de faciliter les échanges entre leurs populations. Ce rapprochement s'inscrit dans un contexte de bouleversements géopolitiques régionaux, provoqués par le soulèvement populaire d'août dernier au Bangladesh.
La secrétaire aux Affaires étrangères du Pakistan, Amna Baloch, en visite officielle à Dacca, et son homologue bangladais, Md Jashim Uddin, ont conduit les délégations respectives, selon le ministère bangladais des Affaires étrangères.
Elle devait également rencontrer, dans la journée de jeudi, Muhammad Yunus, chef du gouvernement de transition, ainsi que le conseiller aux Affaires étrangères, Md Touhid Hossain.
Amna Baloch est arrivée mercredi à Dacca pour une visite de deux jours, en amont de celle du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Pakistan, Ishaq Dar, attendue plus tard ce mois-ci. Cette visite sera la première d’un chef de la diplomatie pakistanaise au Bangladesh depuis 2012.
Le Bangladesh, qui s’est séparé du Pakistan à l’issue d’une guerre d’indépendance de neuf mois en 1971, manifeste depuis la chute de l’ex-Première ministre Sheikh Hasina, réputée proche de New Delhi, une plus grande ouverture à un rapprochement avec Islamabad, notamment sur le plan économique.
Le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, avait d’ailleurs été l’un des premiers dirigeants à saluer l’arrivée au pouvoir de Muhammad Yunus, le 8 août dernier.