L'ex-Premier ministre Thaksin de retour en Thaïlande avant un verdict crucial de la Cour suprême

13:138/09/2025, Monday
AFP
L'ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra quitte le siège du parti Pheu Thai à Bangkok le 29 août 2025.
Crédit Photo : Chanakarn LAOSARAKHAM / AFP
L'ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra quitte le siège du parti Pheu Thai à Bangkok le 29 août 2025.

L'influent ex-Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra est revenu lundi dans son pays, selon des images télévisées, avant le rendu d'un verdict de la Cour suprême qui pourrait conduire à sa réincarcération, en plein remous politiques dans le royaume.

Des images télévisées montrent l'arrivée lundi après-midi en jet privé de Thaksin Shinawatra à l'aéroport Don Mueang de Bangkok. La semaine dernière, l'ex-chef du gouvernement (2001-2006) avait quitté le royaume après la chute de sa fille, l'ex-Première ministre Paetongtarn Shinawatra.


La Cour suprême doit se prononcer mardi sur la libération anticipée dont a bénéficié Thaksin peu après son retour d'exil en août 2023. L'ancien dirigeant, condamné pour corruption, risque une réincarcération, selon certains analystes.

Il a promis précédemment d'assister en personne à l'audience.


Le clan Shinawatra et son parti, le Pheu Thai, dominent la vie politique thaïlandaise depuis deux décennies. L'ancien policier de 76 ans au parcours de "self-made man" a longtemps été la bête noire de l'establishment attaché au roi, qui voyait en lui un homme corrompu, autoritaire et dédaigneux vis-à-vis des institutions.


Renversé par l'armée en 2006, Thaksin s'est ensuite exilé, sans jamais cesser de commenter les affaires nationales, voire de s'y immiscer, selon ses détracteurs.

Il avait promis à plusieurs reprises de revenir, malgré une condamnation par contumace à huit ans de prison pour corruption et abus de pouvoir, et est retourné dans son pays en août 2023.


Il a alors été arrêté puis transféré dans un hôpital de la capitale, tenu par la police. Thaksin a aussi bénéficié d'une grâce royale qui a allégé sa peine de huit à un an d'emprisonnement.


Le traitement de faveur dont aurait bénéficié le milliardaire a interrogé les analystes autour d'un accord secret entre le clan Shinawatra et ses anciens adversaires de l'armée et de la monarchie.


Elu Premier ministre vendredi, Anutin Charnvirakul, dont le parti avait lâché Paetongtarn Shinawatra en juin en raison de sa gestion du conflit frontalier avec le Cambodge, a assuré qu'il n'y aurait
"ni favoritisme, ni persécution, ni vengeance"
à l'encontre de Thaksin Shinawatra.

A lire également:






#Thaïlande
#politique
#tribunal
#Thaksin Shinawatra
#Paetongtarn Shinawatra
#Anutin Charnvirakul