L'organisation égyptienne Al-Azhar condamne le blocus israélien de l'aide à Gaza pendant le ramadan, qu'elle qualifie de "crime de famine"

10:544/03/2025, mardi
MAJ: 4/03/2025, mardi
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Un homme brandit le drapeau palestinien lors d'une manifestation de soutien au peuple palestinien après la prière du vendredi midi à l'extérieur de la mosquée al-Azhar au Caire.
Un homme brandit le drapeau palestinien lors d'une manifestation de soutien au peuple palestinien après la prière du vendredi midi à l'extérieur de la mosquée al-Azhar au Caire.

Al-Azhar, prestigieuse institution islamique d’Égypte, a dénoncé lundi Israël pour avoir empêché l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, qualifiant cette décision de "crime consistant à affamer des enfants, des femmes et des hommes innocents", en violation de la sacralité du mois de jeûne musulman du Ramadan.

Dans une déclaration publiée sur X, l’institution a condamné la
"décision lâche"
d’Israël d’interrompre les convois d’aide, y voyant une violation flagrante des valeurs humaines.

Le communiqué souligne qu’en agissant ainsi, Israël
"prive des civils innocents de nourriture, démontrant un mépris total pour la miséricorde et les valeurs humaines"
, en particulier pendant le Ramadan.

Al-Azhar a appelé les gouvernements islamiques à mobiliser leurs outils diplomatiques et politiques pour briser le siège oppressif imposé à la population affamée de Gaza durant le mois sacré.

L’institution a averti que le blocus visait à contraindre les Palestiniens à choisir entre mourir de faim ou fuir Gaza, abandonnant ainsi leur terre à l’entité occupante.


Elle a exhorté les pays islamiques et la communauté internationale à exiger l’ouverture immédiate des points de passage, à faciliter l’entrée des convois humanitaires et à tenir Israël responsable de ses crimes.


Le communiqué réclame que les criminels de guerre responsables de certains des actes les plus horribles de l’histoire moderne soient jugés et traduits en justice.


Le gouvernement israélien a interrompu l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza dimanche, alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a refusé d’entamer des négociations sur la deuxième phase d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le groupe palestinien Hamas.


L’accord avait suspendu la guerre génocidaire d’Israël contre Gaza, qui a causé la mort de près de 48 400 personnes, principalement des femmes et des enfants, et laissé l’enclave en ruines.


En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.


Israël fait également l’objet d’une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice en raison de sa guerre contre l’enclave.


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