
L'ouragan Otis qui a dévasté la côte Pacifique au Mexique, et en particulier la célèbre station balnéaire d'Acapulco, a fait 48 morts, et 6 personnes restent portées disparues dimanche, selon les autorités qui commencent à distribuer l'aide humanitaire.
Un précédent bilan faisait état de 43 morts, la plupart par noyade, mais la mort de cinq autres personnes à Coyuca de Benítez, une commune voisine d'Acapulco, au sud-ouest du Mexique, a depuis été signalée.
Il s'agit des premiers chiffres en provenance des villes situées à proximité de la cité balnéaire, dévastée mercredi par l'ouragan où, jusqu'à présent, ont été constatés les autres décès et la plupart des dégâts matériels.
Un communiqué du gouvernement fédéral a indiqué que le nombre de disparus est tombé à six après que l'État de Guerrero, où se situe Acapulco, avait fait état de 36 disparus.
Selon les médias, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a survolé dimanche la zone sinistrée et s'est entretenu avec les responsables des opérations de secours.
L'ouragan, de force maximale 5, a frappé la ville mercredi au petit matin, dévastant la station balnéaire de près de 780.000 habitants, qui vit essentiellement du tourisme. Des magasins et des supermarchés ont par ailleurs été pillés dans l'attente des secours.
"C'est un désastre"
Les aides du gouvernement et des ONG ont commencé à être distribuées vendredi après-midi, après la réouverture de l'aéroport et la reprise du trafic routier.
En attendant, les habitants s'organisent en faisant appel à la solidarité des voisins pour réparer et nettoyer les dégâts.
C'est un désastre, cela ne s'était jamais produit auparavant, les ouragans étaient plus petits.
L'ouragan a ensuite faibli en progressant dans l'arrière-pays. Mais de fortes pluies persistaient dans les États de Guerrero et d'Oaxaca, deux des plus pauvres du pays.
La rapidité avec laquelle l'ouragan s'est formé n'a pas laissé le temps aux habitants de protéger leurs commerces, leurs maisons et les hôtels, ni de constituer des stocks d'eau et de nourriture.
Eva Luz Vargas, 45 ans, s'est jointe à ses voisins pour commencer à ramasser les débris. Mais cette vendeuse de produits pour les touristes, mariée à un pêcheur, s'inquiète pour le futur. Et de dire:
Nous voulons que le gouvernement nous aide parce que c'est vraiment grave.
Selon le cabinet de conseil Enki Research, spécialisé dans les phénomènes naturels, Otis a causé des dégâts s'élevant à environ 15 milliards de dollars (14,20 milliards d'euros).










