Hans Grundberg, envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen.
L’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a exprimé jeudi son inquiétude quant à la situation dans le pays.
“Soyons très clairs, la trajectoire actuelle du Yémen est profondément préoccupante”
, a-t-il déclaré devant le Conseil de sécurité en évoquant la crise humanitaire.
“Nous sommes à un moment où la crainte d’un retour à un conflit généralisé est palpable”
, a-t-il ajouté, précisant que son bureau était prêt à réunir les parties pour mettre fin à cette guerre qui dure depuis plus d’une décennie.
“En plus de dix ans de conflit non résolu, les souffrances des Yéménites ne cessent de s’aggraver”
, a-t-il souligné.
Grundberg a également mis en garde contre une
“montée de la rhétorique”
parmi les parties au conflit, qui semblent se positionner publiquement en vue d’une confrontation militaire.
“Nous ne devons pas permettre que cela se produise”
, a-t-il insisté.
Il s’est dit préoccupé par les récents rapports faisant état de bombardements, d’attaques de drones, de tentatives d’infiltration et de campagnes de mobilisation.
“Je réitère donc mon appel aux parties pour qu’elles s’abstiennent de toute posture militaire et de mesures de représailles susceptibles de replonger le Yémen dans un conflit généralisé, où les civils en paieront à nouveau le prix”
, a-t-il averti.
Le Yémen demeure l’un des pays les plus touchés par une crise humanitaire et économique sans précédent, alimentée par près d’une décennie de guerre entre les forces gouvernementales et les Houthis.
Le conflit a causé plus de 150 000 morts et engendré l’une des pires crises humanitaires mondiales, entraînant des dizaines de milliers de décès supplémentaires.
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