Lula reconnaît l'ampleur des inondations qui ont frappé le Brésil, causant au moins 147 morts. Les autorités luttent contre les nouvelles crues et coordonnent l'aide aux sinistrés, alors que la situation se complique avec l'arrivée d'un front froid.
Dans le quartier Harmonia de la localité de Canoas, en banlieue de la capitale régionale Porto Alegre, des habitants revenaient chez eux pour mesurer l'étendue des dégâts et sauver ce qui peut encore l'être.
Crue record attendue
Cette importante région agricole offre toujours un spectacle de chaos, entre rues inondées, champs submergés, bâtiments ravagés et axes routiers coupés.
Les averses se sont calmées lundi, mais les autorités locales ont exhorté les personnes évacuées à ne pas rentrer chez elles, en particulier à Porto Alegre et dans ses environs, où le fleuve Guaiba pourrait atteindre un nouveau record.
Le fleuve, que bordent plusieurs localités dévastées, a dépassé lundi les cinq mètres pour la première fois depuis jeudi et continue de monter en raison des pluies du week-end. Selon la Défense civile, il pourrait dépasser le pic historique de 5,35 mètres atteint les 5 mai.
En Argentine aussi
Les pluies torrentielles, que les experts associent au réchauffement climatique et au phénomène météorologique naturel El Niño, ont affecté au total plus de deux millions de personnes.
La situation va encore se compliquer avec l'arrivée d'un front froid qui va faire chuter les températures, a averti l'agence météorologique MetSul.
À Porto Alegre, métropole moderne de 1,4 million d'habitants, les autorités doivent conduire une vaste opération pour distribuer l'aide (eau potable, médicaments, vêtements...) venue de tout le pays mais aussi de l'étranger.
En Argentine voisine, quelque 600 personnes ont été évacuées de la province de Entre Rios (nord-est) en raison de la crue du fleuve Uruguay, ont indiqué les autorités.