Ancelotti nommé sélectionneur de la Seleção

La rédaction avec
15:1615/05/2025, Perşembe
AFP
Le nouveau sélectionneur italien de la Seleção, Carlo Ancelotti, au stade Santiago Bernabeu à Madrid, le 14 mai 2025.
Crédit Photo : Pierre-Philippe MARCOU / AFP
Le nouveau sélectionneur italien de la Seleção, Carlo Ancelotti, au stade Santiago Bernabeu à Madrid, le 14 mai 2025.

Carlo Ancelotti, futur ex-entraîneur du Real Madrid, prendra officiellement les rênes de la sélection brésilienne le 26 mai 2025. À un an de la Coupe du monde 2026, il hérite d’une Seleçao en crise, avec pour mission de relancer un collectif affaibli, corriger les lacunes défensives, et trancher sur l’avenir de Neymar, souvent blessé. Attendu comme un sauveur, Ancelotti devra imposer son pragmatisme tout en s'adaptant à un environnement passionné mais exigeant. Ses choix seront scrutés alors que le Brésil espère un sixième titre mondial.

Une mission herculéenne pour Ancelotti à la tête de la Seleçao


"Un défi très important"
: c’est ainsi que Carlo Ancelotti qualifie son rôle de nouveau sélectionneur du Brésil. Un euphémisme, alors qu’il doit redresser en urgence une Seleçao en pleine crise, à un peu plus d’un an de la Coupe du monde 2026.

À 65 ans, l’Italien s’apprête à quitter le Real Madrid en tant que coach le plus titré de son histoire, avec 15 trophées, dont trois Ligues des champions (2014, 2022, 2024). Il prendra officiellement ses fonctions le 26 mai et annoncera sa première liste pour les matches contre l’Équateur et le Paraguay, prévus les 5 et 10 juin.


Une Seleçao en quête d’unité


"Carletto"
est attendu comme le sauveur dans un pays passionné de football mais meurtri par une équipe nationale en perte de repères.
"Le simple fait d’avoir annoncé Ancelotti comme sélectionneur a redonné de l’espoir aux gens. Mais il porte une énorme responsabilité: conduire le Brésil à un sixième titre mondial"
, déclare Cafu, capitaine lors du sacre de 2002.

Dunga, champion du monde en 1994 et ancien sélectionneur, partage un optimisme mesuré:
"Sa philosophie peut donner de bons résultats, mais je doute que la presse apprécie le style de jeu. Les supporters, eux, aimeront car il va gagner",
affirme-t-il.

Réinstaurer un collectif solide


"Le principal défi, c’est de redonner au Brésil une véritable force collective"
, analyse Gustavo Hofman, journaliste d’ESPN, qui a suivi Ancelotti au quotidien à Madrid.

L’Italien, qui vivra sa première expérience à la tête d’une sélection, devra composer avec peu de temps d’entraînement et un groupe dispersé. Il lui faudra notamment relancer Vinicius et Raphinha, brillants en club mais décevants en sélection.


"Ancelotti sait fédérer un vestiaire. Il fera comprendre à chacun ce qu’il attend, en mettant l’ego de côté pour viser un objectif commun"
, souligne Cafu, qui a joué sous ses ordres au Milan AC entre 2003 et 2008.

Un chantier défensif prioritaire


Le Brésil est actuellement quatrième des qualifications sud-américaines pour le Mondial 2026. Sa place semble assurée (six qualifiés directs et un barragiste), mais les chiffres inquiètent : 16 buts encaissés en 14 matches et cinq défaites, dont deux contre l’Argentine.


À titre de comparaison, le Brésil de Tite avait terminé les qualifications 2022 invaincu, avec seulement cinq buts concédés. Gustavo Hofman pointe
"des lacunes au niveau des latéraux"
, où des joueurs comme Vanderson peinent à convaincre.

L’équilibre pourrait venir du milieu de terrain, avec le retour espéré de Casemiro, apprécié par Ancelotti au Real Madrid. Absent depuis octobre 2023, le milieu semble retrouver sa forme après une période difficile à Manchester United. Selon Hofman, la Seleçao pourrait évoluer en 4-4-2, comme le Real cette saison.


Le dilemme Neymar


Autre enjeu majeur: le cas Neymar. Meilleur buteur de l’histoire de la Seleçao, il reste un élément incertain à cause de blessures à répétition. De retour à Santos, il devait réintégrer la sélection en mars, mais une nouvelle blessure à la cuisse l’a empêché de rejouer.


"S’il est en forme et joue régulièrement, sa place est indiscutable"
, affirme Hofman.
"Mais contrairement à Dorival Junior, Ancelotti ne va pas attendre Neymar indéfiniment."

La tâche qui attend Carlo Ancelotti à la tête du Brésil est titanesque. Entre la reconstruction du collectif, les ajustements défensifs et la gestion de figures emblématiques comme Neymar, le technicien italien devra mobiliser toute son expérience. Le compte à rebours est lancé pour relancer une Seleçao en quête de renaissance.


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