Deux meurtres, une multitude d'incidents et des outrances verbales: la violence liée au football se déchaîne en Grèce, où se rend l'Olympique de Marseille jeudi, pour un match de Ligue Europa contre l'AEK Athènes.
Dans un pays en crise économique, les tribunes deviennent des exutoires où l'agressivité s'adosse aux rivalités entre clubs, nourries par des propriétaires aux intérêts dépassant les limites du terrain qui n'hésitent pas à exacerber les tensions.
La nomination d'arbitres étrangers pour les derbys d'Athènes ou de Salonique et l'interdiction quasiment systématique de déplacements pour les supporters des équipes visiteuses peinent à calmer la situation.
Deux morts en un an et demi
Les joutes verbales entre propriétaires de clubs, par ailleurs armateurs, puissants hommes d'affaires et de médias, attisent constamment les rancœurs. Les réunions entre représentants de clubs se terminent souvent par des insultes, parfois par des coups, créant un environnement toxique.
Pas un mois ne passe sans incidents entre supporters rivaux : agressions, affrontements organisés, expéditions punitives... Deux jeunes hommes ont perdu la vie en un an et demi.
"L'état dystopique du football grec"
Créée au lendemain du meurtre d'Alkis Kampanos, elle œuvre pour changer la culture du supportérisme grec face à l'immobilisme des autorités.
La Fédération hellénique de foot n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP. Mais après le meurtre de Michalis Katsouris début août, le Premier ministre grec avait annoncé un renforcement de la présence policière dans les stades et la fermeture des associations de supporters.
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