Crédit Vidéo : Franck Péraise Mballa / Nouvelle Aube
À quelques jours des élections présidentielles du 12 octobre, le Cameroun vibre au rythme des meetings.
À quelques jours du scrutin présidentiel, le Cameroun retient son souffle. Dans l’Extrême-Nord, à Maroua, le président Paul Biya, 92 ans, candidat à un huitième mandat depuis son arrivée au pouvoir en 1982, a réuni des milliers de partisans. Pendant ce temps, l'opposition s'organise. Issa Tchiroma Bakari multiplie les rassemblements à travers le pays et appelle à l’alternance.
À Maroua, alors que le soleil écrase la ville depuis l’aube, la foule afflue par milliers, vêtue aux couleurs du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Et ici à Maroua, celle qu’on appelle affectueusement "La fille préférée du renouveau", les chants de ralliement couvrent le bruit des haut-parleurs sur la place du meeting.
Sur la grande place, Paul Biya, 92 ans, est salué par des cris et des applaudissements. L'homme fort du Cameroun brigue un huitième mandat:
"J'ai pris l ’ engagement que la situation des jeunes et des femmes seraient au cœur de mes préoccupations au cours du septennat avenir. Je vous demande une fois de plus, de m’apporter votre précieux soutien à cet égard".
Pour beaucoup ici, Paul Biya demeure un symbole de stabilité, malgré le poids des années et les critiques sur la longévité de son règne.
Des centaines de kilomètres plus loin à Yaoundé la capitale camerounaise, les drapeaux s'agitent, les youyous retentissent. Autour d'un podium improvisé, des jeunes scandent le nom du candidat de l'opposition Issa Tchiroma Bakari. Dans une ambiance tout aussi survoltée, Issa Tchiroma Bakari, du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC), tient meeting devant une foule compacte.
Des chants, des danses traditionnelles et des sons de vuvuzelas emplissent l’air:
"Je veillerai à ce que cette nation soit protégée et que ses intérêts soient protégés et promus. C’est la responsabilité du leader, c’est la responsabilité du Président de la République que je suis et que je servirai. Je pense vous avoir compris ; je suis venu ici pour l’ union et le progrès"
. Les applaudissements fournis couvrent alors la fin de son discours.
À sa suite, plusieurs responsables du parti prennent la parole pour réaffirmer leur soutien comme Massidou Daïrou, président du bureau FSNC VIᵉ arrondissement de Yaoundé:
"Après le 12 octobre il faut qu’on soit plus que Paris c’est ça que nous souhaitons. Et on a confiance en notre président, son excellent Issa Tchiroma, il est capable de faire ça"
et Daïrou Ousmanou, président du bureau départemental du Mfoundi:
"Si vous votez Issa Tchiroma Bakari, ce n’est pas seulement lui que vous votez. Vous avez voté tout le peuple camerounais et inch’Allah le 12 octobre 2025, il y aura changement au Cameroun"
.
La foule acclame et danse, des jeunes agitent les portraits du candidat. Tous espèrent une alternance après plus de quarante ans de pouvoir sans partage.
Une chose est certaine, ce 12 octobre 2025, les Camerounais diront s'ils veulent poursuivre la route tracée par Paul Biya ou ouvrir une nouvelle ère sous Issa Tchiroma. Mais pour l'heure, la campagne continue de battre son plein et tous les regards sont désormais tournés vers les urnes pour ce scrutin historique du 12 octobre prochain.
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