
Et comme ma fille aînée, Meryem, encore lycéenne, fait partie des participantes du programme, répondre à l’invitation de TÜRGEV représentait pour moi non seulement un honneur, mais aussi un devoir.
Ensuite, à travers des exemples récents, j’ai montré combien l’éducation est intimement liée à l’expérience du terrain et à la lutte concrète.
Dans cette chronique, j’aimerais à mon tour évoquer les cinq figures que j’ai citées ce jour-là : cinq hommes qui, nourris d’un profond bagage intellectuel, spirituel et moral, ont un jour pris les armes parce que les circonstances l’exigeaient.
Cinq héros issus d’époques et de contextes différents, mais tous devenus des symboles indéfectibles dans la conscience collective du monde musulman.
Cinq figures dont la parole, la droiture et la lucidité continuent de marquer nos esprits.
Né à une époque où la domination ottomane se maintenait encore en Libye, Ömer Muhtâr était issu d’une famille affiliée à la confrérie des Senoussi. Après avoir terminé sa formation religieuse au centre spirituel de Cağbûb, il poursuivit sa vie comme enseignant et prédicateur avant de se retrouver, dès 1911, sur les champs de bataille.
Transformant ses élèves en combattants, il mena jusqu’à son exécution en 1931 une résistance acharnée contre l’occupation italienne.
Né à Ceble, sur la côte méditerranéenne, Izzeddîn al-Kassâm grandit dans une famille adepte de la voie Qadiriyya.
Alors qu’il exerçait la fonction d’imam, il apprit en 1911 l’invasion de la Libye par l’Italie et prépara aussitôt ses élèves à partir pour le jihad.
L’expédition fut annulée à cause d’un cessez-le-feu, mais Kassâm rejoignit ensuite les rangs ottomans pendant la Première Guerre mondiale.
Après la chute de l’Empire, il mena jusqu’à sa mort en 1935 une lutte à double front contre les Britanniques et les sionistes en Palestine.
Né dans la ville de Tokmak, en Turkestan, au sein d’une famille ouzbèke de tradition naqshbandie, Alihan Töre Sagunî reçut son éducation à Boukhara, puis à La Mecque et à Médine. En plus de sa langue maternelle, il maîtrisait parfaitement le turc, l’arabe et le persan.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, il publia une fatwa s’opposant à la conscription des jeunes turkestanais envoyés par la Russie pour combattre les Ottomans. Fuyant ensuite la répression russe, il trouva refuge au Doğu Türkistan, où il fut cette fois poursuivi par les autorités chinoises.
En 1944, il devint président et commandant en chef de la République islamique du Turkestan oriental. Capturé par les Soviétiques en 1946, il passa les trente dernières années de sa vie assigné à résidence à Tachkent.
Juriste de formation, il mena parallèlement une réflexion intellectuelle profonde sur l’islam et la modernité.
Pendant la guerre de Bosnie (1992-1995), il prit les armes et dirigea son peuple sur le champ de bataille, en alliant leadership politique et courage moral.
Véritable penseur du monde balkanique, il incarna l’un des esprits les plus lumineux de sa génération.
Né près d’Asqalan, patrie du grand érudit Ibn Hajar, Sheikh Ahmed Yâsîn fut contraint de se réfugier à Gaza avec sa famille lors de la création d’Israël en 1948.
À seize ans, un accident sportif le laissa paralysé à vie.
Que la miséricorde soit sur tous nos héros. Puissent leurs noms honorables ne jamais s’effacer de nos mémoires, jusqu’à l’aube du Jugement dernier.
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