
Autrefois critiquée pour son rôle dans la crise financière de 2008, la titrisation pourrait faire son retour en Europe.
Ce procédé consiste à regrouper des crédits bancaires et à les transformer en actifs financiers vendus à des investisseurs. L’objectif principal est de libérer les bilans des banques, leur permettant ainsi d’accorder de nouveaux prêts. Toutefois, cette déresponsabilisation des banques en cas de défaut de paiement pose problème, comme l’a illustré la crise des subprime aux États-Unis.
Un retour controversé
Certains économistes et experts financiers s’inquiètent d’un allégement des contraintes. Jezabel Couppey-Soubeyran, économiste à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, alerte:
Alléger les règles serait un cadeau au lobby bancaire, sans réel bénéfice économique.
D’autres experts, comme Christian Bito (Essec), estiment que transférer le risque de crédit à des acteurs qui ne peuvent pas le gérer pourrait être une erreur.
Un enjeu stratégique pour l’UE
Un secteur encore sous surveillance
Toutefois, les économistes restent prudents. Jezabel Couppey-Soubeyran avertit que la réintroduction massive de cette pratique pourrait favoriser une bulle financière et accroître le risque d’une nouvelle crise.