Irak: Une délégation record d'entreprises américaines pour renforcer la coopération économique

La rédaction avec
14:268/04/2025, Salı
MAJ: 8/04/2025, Salı
AFP
Complexes résidentiels en construction dans le quartier Mansour de Bagdad, le 1er avril 2025.
Crédit Photo : AHMAD AL-RUBAYE / AFP
Complexes résidentiels en construction dans le quartier Mansour de Bagdad, le 1er avril 2025.

Une délégation record de 101 représentants d’entreprises américaines, menée par la Chambre de commerce américaine, est en visite officielle à Bagdad pour renforcer la coopération économique entre les États-Unis et l’Irak. Vingt ans après la destruction de l'Irak, cette mission de trois jours vise à signer des accords dans les secteurs de l’énergie, de la technologie et de la santé. Elle intervient dans un contexte de tensions économiques mondiales liées aux droits de douane imposés par Donald Trump. Un nouvel accord avec General Electric sur la production de 24.000 MW devrait être signé. Washington continue par ailleurs de faire pression sur Bagdad pour réduire sa dépendance énergétique à l’Iran.

Une délégation américaine composée de représentants de 60 entreprises privées a entamé une visite officielle à Bagdad afin de renforcer la coopération économique entre les États-Unis et l’Irak, a annoncé mardi l’ambassade américaine dans la capitale irakienne.


Emmenée par la Chambre de commerce américaine, cette mission est présentée comme
"la plus grande mission commerciale"
jamais organisée par l’institution, selon un communiqué publié par la représentation diplomatique. Au total, 101 chefs d’entreprises et représentants de compagnies issues des secteurs de l’énergie, de la technologie et de la santé participent à cette visite.

D’une durée de trois jours, la visite doit s’achever mercredi. Elle comprend des rencontres avec des responsables irakiens ainsi que la signature de plusieurs accords bilatéraux. Lundi soir, un protocole d’accord a été signé entre la Chambre de commerce américaine et la Fédération irakienne des chambres de commerce
"pour consolider les liens entre les secteurs privés américain et irakien",
précise le communiqué.

Des échanges commerciaux en forte croissance


Selon des statistiques officielles américaines, le volume total des marchandises échangées entre les deux pays a atteint 9,1 milliards de dollars en 2024. Les exportations américaines vers l’Irak représentaient environ 1,7 milliard de dollars, tandis que les importations en provenance d’Irak s’élevaient à 7,4 milliards de dollars.


La mission commerciale intervient dans un contexte de tensions économiques mondiales. La perspective d'une récession se renforce sous l’effet des droits de douane massifs imposés par l’administration Trump. Les importations irakiennes sont désormais taxées à hauteur de 39 %, une mesure qui pourrait fragiliser davantage les équilibres économiques mondiaux.


Accords énergétiques et pression diplomatique


Durant cette visite, un nouvel accord devrait être conclu entre Bagdad et General Electric concernant la production de 24.000 mégawatts (MW), selon Farhad Alaaldin, conseiller du Premier ministre irakien pour les Affaires étrangères.


En 2024, un précédent protocole d’accord avait déjà été signé entre les deux parties pour la modernisation et l’entretien de 18 centrales électriques en Irak, sur une période de cinq ans.

Cette mission américaine se déroule alors que Bagdad tente de maintenir un équilibre stratégique entre ses relations avec Washington et ses liens étroits avec Téhéran. Les centrales irakiennes restent largement dépendantes du gaz naturel iranien. Washington a cependant fait pression sur le gouvernement irakien pour qu’il réduise cette dépendance, réclamant des
"progrès rapides"
vers une autonomie énergétique.

Déjà, le 8 mars, l’administration Trump n’a pas renouvelé une dérogation qui permettait à l’Irak d’acheter de l’électricité iranienne, malgré les sanctions américaines en vigueur contre l’Iran.


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