
Une délégation record de 101 représentants d’entreprises américaines, menée par la Chambre de commerce américaine, est en visite officielle à Bagdad pour renforcer la coopération économique entre les États-Unis et l’Irak. Vingt ans après la destruction de l'Irak, cette mission de trois jours vise à signer des accords dans les secteurs de l’énergie, de la technologie et de la santé. Elle intervient dans un contexte de tensions économiques mondiales liées aux droits de douane imposés par Donald Trump. Un nouvel accord avec General Electric sur la production de 24.000 MW devrait être signé. Washington continue par ailleurs de faire pression sur Bagdad pour réduire sa dépendance énergétique à l’Iran.
Une délégation américaine composée de représentants de 60 entreprises privées a entamé une visite officielle à Bagdad afin de renforcer la coopération économique entre les États-Unis et l’Irak, a annoncé mardi l’ambassade américaine dans la capitale irakienne.
Des échanges commerciaux en forte croissance
Selon des statistiques officielles américaines, le volume total des marchandises échangées entre les deux pays a atteint 9,1 milliards de dollars en 2024. Les exportations américaines vers l’Irak représentaient environ 1,7 milliard de dollars, tandis que les importations en provenance d’Irak s’élevaient à 7,4 milliards de dollars.
La mission commerciale intervient dans un contexte de tensions économiques mondiales. La perspective d'une récession se renforce sous l’effet des droits de douane massifs imposés par l’administration Trump. Les importations irakiennes sont désormais taxées à hauteur de 39 %, une mesure qui pourrait fragiliser davantage les équilibres économiques mondiaux.
Accords énergétiques et pression diplomatique
Durant cette visite, un nouvel accord devrait être conclu entre Bagdad et General Electric concernant la production de 24.000 mégawatts (MW), selon Farhad Alaaldin, conseiller du Premier ministre irakien pour les Affaires étrangères.
Déjà, le 8 mars, l’administration Trump n’a pas renouvelé une dérogation qui permettait à l’Irak d’acheter de l’électricité iranienne, malgré les sanctions américaines en vigueur contre l’Iran.