En Birmanie, les affrontements ont repris depuis mardi dans l'État Shan (nord) entre un groupe armé ethnique et les troupes de la junte au pouvoir, faisant deux morts, selon des habitants et les médias locaux.
L'Armée nationale de libération des Ta'ang (TNLA) a lancé mardi à l'aube des attaques contre des positions militaires dans la ville de Kyaukme, située sur un axe routier vital pour le commerce avec la Chine voisine.
Un autre secouriste a déclaré que deux civils avaient été tués et deux autres blessés par des tirs d'artillerie mardi, sans préciser de quel côté venaient les tirs.
L'AFP a tenté sans succès de joindre un porte-parole de la junte pour un commentaire. La TNLA est membre de l'"Alliance de la fraternité", aux côtés de l'Armée d'Arakan (AA) et de l'Armée de l'alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA).
Lors d'une offensive surprise en octobre, cette alliance s'est emparée de pans entiers du territoire birman et de plusieurs points de passage lucratifs avec la Chine, portant à la junte le coup le plus dur depuis qu'elle a pris le pouvoir en 2021.
En novembre, l'AA a lancé seule une autre offensive, dans l'État de Rakhine (ouest), où elle affirme lutter pour une plus grande autonomie des membres de l'ethnie Rakhine. Elle s'est emparée de territoires le long des frontières avec le Bangladesh et l'Inde et projette de s'emparer de la capitale de l'État, Sittwe, où se trouve un port en eau profonde financé par l'Inde.
En Birmanie, pléthore de groupes armés ethniques sont installés dans les zones frontalières, se battant depuis 1948, date de l'indépendance, pour l'autonomie et le contrôle des ressources naturelles.