
Le groupe palestinien Hamas a dénoncé mercredi la poursuite par Israël de la coupure de l’électricité et de l’approvisionnement alimentaire dans la bande de Gaza, qualifiant ces actions de "crime de guerre".
Dimanche, Israël a coupé l’approvisionnement en électricité de l’enclave palestinienne, renforçant ainsi un blocus déjà étouffant, et ce malgré un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers.
La rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese, a dénoncé cette décision israélienne comme une “alerte au génocide”, soulignant que “sans électricité, il n’y a pas d’eau potable”.
Cette mesure fait suite à une autre décision israélienne d’empêcher l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, suscitant des avertissements de la part d’organisations locales et de défense des droits humains sur un retour possible de la famine généralisée parmi la population palestinienne.
Mardi, Mohammad Thabet, porte-parole de la Compagnie de distribution d’électricité de Gaza, a précisé qu’Israël ne fournissait déjà plus que cinq mégawatts d’électricité à l’enclave depuis novembre dernier, avant la coupure totale du courant.
Le Hamas a condamné la fermeture des points de passage de Gaza et le blocage de l’acheminement des vivres et des fournitures médicales, les qualifiant de “violation grave” de l’accord de cessez-le-feu et de “violation flagrante du droit international et humanitaire”.
Le mouvement a appelé l’ONU, les organisations humanitaires et les États arabes à intervenir rapidement pour mettre fin à ces “crimes barbares”, lever le blocus et traduire les dirigeants israéliens en justice devant les instances internationales.
Depuis octobre 2023, plus de 48 500 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été tuées dans l’offensive israélienne contre Gaza. Cette offensive a été suspendue en janvier dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Israël fait également face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de justice.