Vingt millions de cigarettes de contrebande, qui selon l'industrie du tabac inondent le marché sud-africain, ont commencé à être détruites lundi à l'un des principaux postes-frontières avec le Zimbabwe voisin, selon un communiqué du département des douanes rattaché au fisc.
La marchandise illégalement introduite dans le pays et d'une valeur totale dépassant les 2,3 millions de dollars, a été interceptée entre février et mai, au cours de plusieurs opérations des autorités sud-africaines pour lutter contre le trafic.
En janvier, l'un des premiers producteurs de tabac d'Afrique du Sud, British American Tobacco South Africa (BATSA), s'était dit contraint de licencier près d'un tiers de ses effectifs, en raison de pertes de revenus liées au marché noir.
Selon BATSA, l'interdiction temporaire de la vente de tabac prononcée par le gouvernement sud-africain en 2020, lors de la pandémie de coronavirus, a entraîné une explosion du marché illégal.
Le mois dernier, l'unité d'élite de la police sud-africaine connue sous le nom de "Hawks" a arrêté un chauffeur transportant illégalement plus de 500 cartouches de cigarettes dissimulées dans un camion-citerne.
Le même mois, les autorités ont intercepté plus d'un million de dollars de cigarettes passées illégalement par Beitbridge, estampillée comme une cargaison de feuilles de thé.
Le poste-frontière de Beitbridge, entre l'Afrique du Sud et le Zimbabwe, est l'un des plus fréquentés du continent mais aussi l'un des plus poreux.