Des personnes en deuil marchent dans le cortège funèbre des Palestiniens tués lors des frappes israéliennes dans le sud de la bande de Gaza la veille, devant l'hôpital Nasser à Khan Yunis, le 4 juillet 2025. L'agence de défense civile de Gaza a signalé que plus de 70 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza le 3 juillet, alors qu'Israël a étendu ses opérations militaires dans le territoire palestinien assiégé, où près de deux ans de guerre ont créé des conditions humanitaires désastreuses pour la population de plus de deux millions d'habitants.
L'armée israélienne a ordonné vendredi l'évacuation immédiate de plusieurs quartiers de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, en prévision d'une "attaque militaire imminente".
Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne, a appelé les habitants des blocs 107 à 112 ainsi que de la partie est du bloc 88 à se diriger vers l'ouest, en direction d'al-Mawasi, déjà surpeuplée.
Il a mis en garde contre tout retour dans ces
"zones de combat dangereuses",
ajoutant que l'armée y
"interviendra avec toute sa force",
et que toute position de lancement de roquettes vers Israël serait visée.
Une carte jointe à l'avertissement montre les zones d'évacuation en rouge, illustrant une nette extension de ce qu'Israël qualifie de
L'extension de ces zones réduit encore les espaces accessibles aux civils déplacés.
Les ordres d'évacuation sont souvent suivis de bombardements intensifs dans les instants qui suivent.
Selon des habitants palestiniens et des ONG humanitaires, les frappes débutent parfois avant même que les civils aient le temps de fuir.
Les organisations de défense des droits humains et les agences de l'ONU ont à plusieurs reprises dénoncé les frappes israéliennes sur des zones censées être des refuges, y compris des tentes et des
désignées.
Depuis le 18 mars, la portée des ordres d'évacuation et la délimitation des zones de combat ont considérablement augmenté, couvrant désormais environ 85 % de la bande de Gaza, selon les estimations des Nations unies.
Israël a tué plus de 57 000 Palestiniens à Gaza depuis octobre 2023, dont une majorité de femmes et d'enfants.
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