
Le Liban a déposé une plainte auprès de l'ONU contre Israël pour violations du cessez-le-feu et de la résolution 1701, dénonçant des attaques contre des civils et des infrastructures.
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que la plainte avait été transmise via la mission permanente du Liban à New York. Elle dénonce les violations israéliennes de la résolution 1701 et de la déclaration de cessation des hostilités, ainsi que le non-respect total des arrangements sécuritaires associés.
Selon le ministère, la plainte détaille les violations israéliennes dans le sud du Liban, notamment des attaques terrestres et aériennes, la destruction de maisons et de quartiers résidentiels, l'enlèvement de citoyens libanais, y compris des soldats, ainsi que des attaques contre des civils retournant dans leurs villages frontaliers.
Elle souligne également les attaques ciblant des patrouilles de l'armée libanaise et des journalistes, ainsi que le retrait de cinq marqueurs de démarcation le long de la Ligne bleue, considérée comme une frontière de facto. Ces actions sont qualifiées de violations flagrantes de la résolution 1701 et de la souveraineté libanaise.
Un cessez-le-feu fragile est en vigueur depuis le 27 novembre, mettant fin à une période de bombardements réciproques entre Israël et le Hezbollah qui avait débuté le 8 octobre 2023 et dégénéré en conflit à grande échelle le 23 septembre de l'année précédente.
Les médias libanais ont recensé plus de 830 violations israéliennes depuis l'entrée en vigueur de l'accord.
Israël devait achever le retrait de son armée du Liban avant le 26 janvier, conformément à l'accord de cessez-le-feu. Toutefois, il a refusé de s'y conformer et le délai a été prolongé jusqu'au 18 février, selon la Maison-Blanche.
Depuis le 26 janvier, au moins 26 personnes ont été tuées et 221 autres blessées par des tirs israéliens alors qu'elles tentaient de regagner leurs villages du sud du Liban.