
Le père d’un soldat israélien retenu captif dans la bande de Gaza a accusé, ce dimanche, le Premier ministre Benjamin Netanyahu de prolonger délibérément le conflit pour servir ses propres intérêts politiques, au détriment des otages.
Dans une allocution télévisée samedi soir, Netanyahu a réaffirmé qu’il n’y avait “pas d’autre choix” que de poursuivre l’offensive contre Gaza, ajoutant qu’un cessez-le-feu avec le Hamas mettrait en péril les gains obtenus jusqu’ici.
Il a précisé que le Hamas avait refusé une proposition israélienne visant à libérer la moitié des otages encore en vie, ainsi qu’un nombre important de corps.
De son côté, Khalil Al-Hayya, responsable du Hamas à Gaza, a déclaré jeudi que le mouvement était prêt à entamer des négociations globales pour libérer tous les otages israéliens, en échange d’un cessez-le-feu total, d’un retrait israélien, de la reconstruction de l’enclave et de la levée du blocus.
Un porte-parole de Netanyahu a toutefois affirmé samedi qu’il était “irréaliste” de libérer l’ensemble des otages dans le cadre d’un seul accord.
Selon les autorités israéliennes, 59 otages se trouveraient encore à Gaza, dont 24 seraient toujours en vie. Parallèlement, plus de 9 500 Palestiniens sont incarcérés dans les prisons israéliennes, dans des conditions souvent dénoncées par des ONG israéliennes et palestiniennes: mauvais traitements, privations de nourriture et soins médicaux insuffisants.
Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne dans la bande de Gaza a fait plus de 51 200 morts, majoritairement des femmes et des enfants.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza. Par ailleurs, Israël fait face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de justice.