F1: Red Bull sous pression avant le Grand Prix d’Arabie Saoudite

La rédaction avec
17:1416/04/2025, Çarşamba
AFP
Le pilote néerlandais de Red Bull Racing, Max Verstappen, sur le circuit de Suzuka, le 5 avril 2025.
Crédit Photo : Philip FONG / AFP
Le pilote néerlandais de Red Bull Racing, Max Verstappen, sur le circuit de Suzuka, le 5 avril 2025.

Red Bull connaît un début de saison 2025 difficile en Formule 1. L'écurie autrichienne accuse déjà un retard de 80 points sur McLaren après quatre courses. Max Verstappen, malgré sa victoire au Japon, est esseulé et peine à compenser la perte de plusieurs figures techniques clés comme Adrian Newey ou Jonathan Wheatley. Le Néerlandais, troisième au classement pilotes, subit une pression croissante. Une réunion de crise a été convoquée après le fiasco à Bahreïn. Helmut Marko a reconnu que si la situation ne s’améliore pas rapidement, Verstappen pourrait envisager de quitter l’équipe avant la fin de son contrat en 2028.

Réunion de crise après le fiasco à Bahreïn, exode de talents non compensé, Verstappen isolé et contraint aux exploits... Red Bull est déjà distancé dans la course au titre constructeurs. Avant le Grand Prix d’Arabie Saoudite de F1 dimanche, la pression est maximale.


Malgré une victoire au Japon il y a deux semaines, Max Verstappen a glissé à la troisième place du classement des pilotes. Avec huit points de retard sur le leader Lando Norris (McLaren), le triple champion du monde a terminé sixième à Bahreïn, à plus de 30 secondes d’Oscar Piastri, également chez McLaren.


Verstappen a récolté 69 des 71 points de Red Bull, actuellement relégué à 80 longueurs de McLaren après seulement quatre courses.


Une réunion d’urgence et des aveux


Alors que McLaren célébrait une troisième victoire à Sakhir, Red Bull a convoqué une réunion de crise avec Christian Horner, Helmut Marko, Pierre Waché et Paul Monaghan.


"Cette course a révélé des problèmes très clairs que nous devons résoudre très rapidement"
, a reconnu Horner dimanche.

"On peut masquer certains problèmes avec les réglages, comme à Suzuka. Nous comprenons où ils se situent, mais trouver des solutions prend plus de temps"
, a-t-il poursuivi.

Tout s'est mal passé.

Verstappen, brièvement dernier en course, a résumé la situation:
"Pratiquement tout s’est mal passé."
La voiture de sécurité a évité une catastrophe, lui permettant de finir dans les points.

"Ce n’est évidemment pas ce que nous voulons, mais c’est là où nous en sommes actuellement avec la voiture"
, a ajouté le pilote néerlandais.

Verstappen de plus en plus seul


Sans le talent et la combativité de Verstappen, Red Bull sombrerait. Au Japon, il a arraché la pole position grâce à une performance magistrale, avant de résister à Norris en course.


Liam Lawson, en difficulté, a été rapidement écarté au profit de Yuki Tsunoda. Mais ce dernier a terminé hors des points à Suzuka et seulement neuvième à Sakhir. Verstappen reste donc sans soutien efficace.


L’exode des talents fragilise l’écurie


La crise actuelle trouve ses racines dans une série de départs majeurs. Adrian Newey, ingénieur emblématique des succès de Red Bull, a rejoint Aston Martin. Jonathan Wheatley, ancien directeur sportif, est désormais à la tête de Sauber.


Will Courtenay, stratège de course, a été recruté par McLaren, tout comme Rob Marshall, ex-designer en chef. Ces pertes n’ont pas été compensées, tandis que les rivaux se renforcent.


Vers un départ de Verstappen ?


Pilote Red Bull depuis 2015, Verstappen est sous contrat jusqu’en 2028. Il avait affirmé vouloir aller au bout de son engagement, malgré les accusations d’inconduite visant Christian Horner, finalement innocenté.


Mais lundi, Helmut Marko a exprimé ses inquiétudes sur Sky Allemagne:
"Des améliorations doivent intervenir très rapidement pour qu’il ait une voiture avec laquelle il puisse gagner à nouveau."

À l’aube du Grand Prix d’Arabie Saoudite, Red Bull semble au bord de la rupture. Si aucune réaction rapide n’est enclenchée, l’écurie pourrait perdre bien plus que des points: son pilote vedette pourrait envisager un départ.


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