Le président nigérien Mohamed Bazoum s'exprimant lors de l'inauguration de la Dangote Petroleum Refinery and Petrochemicals à Lagos, le 22 mai 2023.
La Cour d'État du Niger a levé, vendredi, l'immunité de l'ancien président Mohamed Bazoum écarté du pouvoir par le coup d'État du 26 juillet dernier, ont annoncé ses avocats.
"La Cour a déclaré recevable la requête du commissaire du gouvernement et a ordonné, dans le fond, la levée de l'immunité de son excellence Mohamed Bazoum",
a déclaré Maitre Ould Salem Saïd, un des avocats de l'ancien président, dans un entretien accordé à la presse après l'annonce du verdict de la Cour.
"Cette décision cautionne de façon manifeste de graves violations des droits de la défense et annonce le déclenchement de poursuites pénales à l'encontre du président, détenu illégalement par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) depuis le coup du 26 juillet 2023",
a dénoncé le collectif des avocats mauritaniens, sénégalais, nigériens, ivoiriens et américains de Mohamad Bazoum dans un communiqué.
"Nous n'avons pas été autorisés à rencontrer notre client et la Cour a refusé d'entendre nos arguments",
a déploré Maitre Moussa Coulibaly, un des avocats nigériens cités par le communiqué.
En août dernier, les autorités militaires nigériennes avaient annoncé leur intention de poursuivre l'ancien président Mohamed Bazoum pour
"complot et attentat ayant pour but de porter atteinte à la sûreté de l'État ou à l'autorité de l'État"
et
"crime de trahison".
Depuis le coup d'État, Mohamed Bazoum est gardé au sein du palais présidentiel en compagnie de son épouse. Le 15 décembre dernier, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) avait ordonné sa libération
"immédiate".
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