La justice nigérienne a levé l'immunité de l'ex-président Mohamed Bazoum, ouvrant la voie à un procès malgré les protestations de ses avocats.
Réactions internationales et droits de la défense
En décembre, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) avait ordonné la libération de M. Bazoum.
La demande est restée lettre morte et le Niger a quitté en janvier la Cedeao, l'organisation ouest-africaine qui avait sanctionné le Niger après le coup d'État, avant de lever ses sanctions le 24 février dernier.
Longtemps allié de la France, notamment sous la présidence de M. Bazoum, il a tourné le dos à Paris. Les généraux au pouvoir ont obtenu le départ des militaires français et multiplient les invectives contre l'ancienne puissance coloniale.
Ils ont ensuite exigé un départ de l'armée américaine de leur sol qui a débuté et devrait s'achever en septembre. En parallèle, Niamey noue de nouveaux partenariats avec d'autres alliés, comme l'Iran ou la Russie.
Les tensions sont en revanche fortes avec le Bénin avec lequel Niamey refuse de rouvrir sa frontière.
Ces tensions ont débouché sur un bras de fer sur la question du pétrole nigérien acheminé depuis le nord-est nigérien au port béninois de Sèmè-Kpodji où il doit être exporté. Les vannes de l'oléoduc ont été fermées par Niamey au lendemain de l'arrestation le 5 juin au Bénin d'une équipe de cinq Nigériens venue contrôler le chargement de pétrole au port.