La Chine accuse les États-Unis de "déstabiliser" la région de l'Asie-Pacifique

18:531/06/2025, dimanche
MAJ: 1/06/2025, dimanche
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Le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, prononce un discours lors du sommet du dialogue Shangri-La à Singapour, le 31 mai 2025.
Crédit Photo : MOHD RASFAN / AFP
Le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, prononce un discours lors du sommet du dialogue Shangri-La à Singapour, le 31 mai 2025.

Un général de l'armée chinoise a accusé samedi les États-Unis de "déstabiliser" la région de l'Asie-Pacifique, rejetant les accusations du chef du Pentagone, Pete Hegseth, à l'encontre de Pékin.

L'amiral Hu Gangfeng, vice-président de l'Université de la Défense nationale de l'Armée populaire de libération (APL) et chef de la délégation universitaire à la conférence, s'est exprimé lors d'une table ronde au Dialogue de Shangri-La, un sommet régional majeur sur la défense qui se tient à Singapour, selon le quotidien chinois "South China Morning Post".


Le ministre chinois de la Défense, Dong Jun, n'a pas participé à l'édition de cette année, alors qu'il était un habitué de ce forum entre 2019 et 2024.


Hu a considéré que les déclarations de Hegseth étaient
"sans fondement",
affirmant qu'elles visaient à
"provoquer des troubles, créer des divisions, inciter à la confrontation et déstabiliser la région de l'Asie-Pacifique".

Plus tôt dans la journée, le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth avait appelé les alliés des États-Unis dans la région à augmenter leurs dépenses militaires, estimant que la Chine représentait une menace réelle et potentiellement imminente.


Hegseth a accusé Pékin de harceler ses voisins en mer de Chine méridionale, ajoutant que Washington sait que
"le président chinois Xi Jinping a ordonné à son armée d'être prête à envahir Taïwan d'ici 2027".

Hu a répliqué :
"Certains pays promeuvent des cercles exclusifs et conflictuels et ont considérablement renforcé leur présence militaire"
dans la région, ajoutant que Pékin s'oppose à
"l'utilisation des eaux de l'Asie-Pacifique comme un théâtre de recherche d'hégémonie".

"La violation fréquente de la souveraineté d'autrui et des droits maritimes au nom de la liberté de navigation et du soutien aux forces séparatistes taïwanaises a déstabilisé… le détroit de Taïwan et perturbé la coopération en matière de sécurité maritime dans l'Indo-Pacifique",
a-t-il ajouté.

Vendredi, le président français Emmanuel Macron a comparé la situation en Ukraine à celle de Taïwan dans son discours d'ouverture du dialogue, une analogie que l'ambassade de Chine à Singapour a rejetée, samedi, la qualifiant
"d'inacceptable".

"Taïwan et l'Ukraine sont de nature différente et ne sont en aucun cas comparables",
a affirmé l'ambassade sur Facebook, en réaction aux propos de Macron qui avait déclaré :
"Si Moscou peut s'emparer d'une partie du territoire ukrainien sans contrainte, sans réaction de l'ordre mondial, comment définir ce qui pourrait arriver à Taïwan ?"

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