
La manière dont nous voyons le monde sur une carte peut profondément influencer notre perception des rapports de force géopolitiques.
C’est ce qu’explique Donald Houston, professeur à l’université de Birmingham, qui alerte sur l’impact des différentes projections cartographiques dans la représentation des continents et des pays.
La projection de Mercator, développée au XVIe siècle par Gerardus Mercator, reste aujourd’hui la plus répandue dans les écoles, les journaux et les médias. Pourtant, cette carte agrandit considérablement les pays proches des pôles -comme l’Europe, la Russie ou les États-Unis- tout en réduisant la taille réelle des pays situés autour de l’équateur, notamment en Afrique, en Amérique latine ou en Asie du Sud.
Une distorsion des tailles à des fins historiques
Une vision géopolitique du monde
Des alternatives existent, comme la carte dessinée par le géographe Muhammad al-Idrisi en 1154, où le sud est en haut, mettant la péninsule arabique au centre. De même, la carte chinoise de Matteo Ricci (1602) place la Chine au centre du monde, conformément à sa vision impériale de l’époque.
Aucune carte plate ne reflète fidèlement la réalité
Houston rappelle qu’aucune carte en deux dimensions ne peut représenter la Terre de façon parfaitement exacte. Seul un globe terrestre sphérique permet de restituer fidèlement les proportions et distances.