
Le mouvement de résistance palestinien Hamas a salué samedi un accord international historique conclu en Colombie visant à sanctionner Israël pour sa guerre dévastatrice en cours contre la bande de Gaza.
L'accord a été signé mercredi lors d'un sommet d'urgence tenu à Bogota, où des représentants de plus de 20 pays se sont réunis pour coordonner une réponse juridique et diplomatique aux violations israéliennes croissantes à Gaza et en Cisjordanie occupée.
La réunion de Bogota a été convoquée par le Groupe de La Haye — une coalition juridique composée de huit pays (Colombie, Afrique du Sud, Bolivie, Cuba, Honduras, Malaisie, Namibie et Sénégal), créée cette année aux Pays-Bas pour demander des comptes à Israël au regard du droit international.
Le sommet a également réuni des délégations de Türkiye, du Brésil, du Portugal, d'Algérie, du Liban, d'Oman, d'Uruguay, du Bangladesh, du Chili, de Djibouti, d'Indonésie, du Nicaragua et de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, ainsi que des représentants palestiniens.
Selon les journalistes d'Anadolu présents sur place, l'accord engage les pays signataires à mettre en œuvre une série de mesures coordonnées, notamment une interdiction totale d'exporter ou de transférer vers Israël des armes, munitions, carburants militaires et matériaux à double usage.
En effet, malgré les appels internationaux à un cessez-le-feu, l'armée israélienne poursuit une offensive brutale sur Gaza depuis le 7 octobre 2023, ayant tué près de 59 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.
Israël fait également face à une plainte pour génocide devant la Cour internationale de Justice en raison de sa guerre dans l'enclave.